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Portrait : " Mon travail au quotidien apporte une réelle valeur ajoutée "

Nicolas, diplômé du MBA Gestion de Patrimoine à MBway Rennes école de commerce, s'exprime sur son parcours et vous livre quelques conseils. 

Peux-tu nous présenter ton métier actuel ?

Depuis bientôt 2 ans, je suis salarié au sein du groupe Valeur et Capital en tant que gestionnaire de patrimoine.

Ce groupe comprend 35 cabinets répartis sur toute la France et entame sa 36ème année d’existence.

Dans chaque cabinet, vous retrouvez 4 corps de métiers avec leurs spécialités :

  • Le courtage en crédit
  • Le pôle de gestion privée
  • Un pôle historique qui ne fait que du conseil en immobilier
  • Le pôle de gestion locative

Je fais partie du pôle de gestion privée en tant que gestionnaire de patrimoine et je suis amené à traiter différentes questions qui peuvent porter sur l’épargne, l’immobilier, les régimes matrimoniaux, la succession etc.

La richesse de mon métier c’est qu’il ne connait pas la routine.

Les changements et l’adaptation sont omniprésents puisque chaque foyer fiscal est différent dans sa situation patrimoniale et chaque individu en soi est différent dans ses réactions et sa manière d’appréhender les placements ou le conseil.

En outre, il y a le cadre législatif et fiscal qui évolue constamment, tant dans les placements et leurs fiscalités que dans la déontologie et les différents documents préalables à tout conseil.

Quel est ton parcours de formation ?

Avant d’entrer chez Valeur et Capital, j’ai eu un parcours atypique puisque j’ai d’abord obtenu un Master en droit privé général en faculté de droit, puis une licence d’histoire de l’art en faculté également, avant d’obtenir un MBA en Gestion du Patrimoine à MBway.

Durant mes 2 dernières années à MBway, j’ai fait deux alternances de 1 année chacune. La première s’est faite au sein d’un petit cabinet indépendant à Rennes avec un gestionnaire de patrimoine où j’ai principalement réalisé des missions de back-office pour préparer les contrats de tout type et contrôler le cadre légal.

Dit comme ça, on pourrait se dire que ça n’a pas été passionnant au quotidien. Et pourtant, même si c’était très administratif comme quotidien, ça a été très formateur car je devais réaliser tous les contrats donc, j’avais à faire à une large gamme de placements.

Connaître un placement, c’est à la fois savoir « ce qu’il y a sous le capot » et sa fiscalité, mais aussi ses frais, les éventuels délais de carence (SCPI) etc.

Pour la seconde année, j’ai été embauché en tant que gestionnaire de patrimoine dans un cabinet à Saint Brieuc. C’était une structure comprenant 3 salariés et où j’ai très vite rédigé les études patrimoniales en accompagnement, puis seul. Du point de vue pratique, ça a été très formateur car j’étais sur l’essence même du métier, l’analyse et le conseil. Cette fois-ci j’étais beaucoup en déplacements auprès des clients et je développais mon propre portefeuille.

Ça n’était d’ailleurs pas toujours facile de jongler entre les clients et l’école puisque les clients ont des interrogations qui ne suivent pas le rythme d’une semaine sur deux.

Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

C’est de voir que mon travail au quotidien apporte une réelle valeur ajoutéeQue ça soit en faisant de l’information ou en prodiguant du conseil, j’ai généralement des échanges très intéressants et c’est très valorisant.

Je rencontre beaucoup de personnes issues de milieux et de métiers très différents ce qui est plaisant. Le développement d’un portefeuille passe nécessairement par de nombreux contacts, l’obtention de recommandations et la création d’un réseau.

A titre d’anecdote, j’ai déjà obtenu des stages pour des enfants de clients et même trouvé un cardiologue pour un chef d’entreprise qui désespérait d’obtenir un rendez-vous. Clairement, ça n’est pas une mission dévolue à un gestionnaire de patrimoine, mais mon métier ne peut pas se limiter à des relations techniques et mercantiles.

Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour réussir dans ce domaine ?

Je pense que pour devenir un bon gestionnaire de patrimoine, il ne faut surtout pas avoir une « approche produit » et être vénal. Bien entendu, pour vivre, outre le conseil, commercialiser des placements est important car on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. Mais si vous rencontrez un client dans le but de lui vendre quelque chose et que vous avez la réponse avant même d’avoir écouté votre client et ses objectifs au cours d’un premier rendez-vous, en réalisant un audit patrimonial, vous passez à côté du métier.

Par ailleurs, je pense que la confiance est primordiale dans une relation CGP / client. Vous aurez beau être très bon, très technique, si vous ne parvenez pas à créer la confiance, le client ne travaillera pas avec vous.

Et pour terminer sur les qualités qui me semblent importantes chez un gestionnaire de patrimoine, c’est l’humain.

 

En écho avec la confiance, c’est un métier où on arrive dans une famille qu’on ne connait pas, qui a des besoins, des spécificités et il faut donc faire preuve d’écoute, de patience et parfois même de compassion. Il faut des qualités humaines certaines en plus du bagage technique.

Comment imagines-tu ta vie professionnelle dans 10 ans ?

Dans 10 ans, je pense que je serai ingénieur patrimonial. Evidemment c’est difficile de me projeter et de vous dire si cela sera au sein de la même entreprise. Une chose est certaine, je souhaite garder le contact humain avec des clients et mon métier. Je vous dirai tout ça dans 10 ans dans la rubrique « que sont-ils devenus ? » des Alumnis :)

 

Une anecdote de ton passage à l'école ?

J’ai de bons souvenirs de mon passage à MBway Rennes. Il y avait une sacrée ambiance dans notre promotion et ça ne laissait pas indifférents les intervenants qui nous faisaient cours. Entre les cours et en dehors, il y a eu un certain nombre de parties de palets (et quelques apéros soyons honnête). Depuis, j’ai gardé le contact avec plusieurs élèves de la promotion.

 

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants actuels ?

Le conseil que je pourrais donner aux étudiants encore en formation c’est de prendre tout ce qu’il y a à prendre en cours.

Prenez de la hauteur sur des matières comme la comptabilité. Je sais que c’est parfois la bête noire des étudiants de M1 comme de M2.

 

Le but ce n’est pas que vous soyez des pros de la compta. Le but c’est de vous donner les armes pour la comprendre et surtout voir comment vous pouvez la mettre en relation avec votre métier. Je sais que lorsqu’on est étudiant, certaines matières peuvent nous paraître un peu secondaires par rapport à notre métier au quotidien.

L’école ne pourra jamais tout vous apprendre, surtout que notre métier évolue avec le temps. Il y a nécessairement une part de recherche et d’auto-formation qui vous incombe. C’est en sortant de sa zone de confort que l’on progresse le plus. Evidemment, cela demande un effort, mais c’est là que vous progresserez le plus et que vous pourrez vous épanouir.